Saison 1 | Épisode 22
Episode spécial : 1984 ne devait pas constituer un manuel !
1984, George Orwell. Ce chef-d’œuvre m’a fait découvrir ma vocation, c’est avec lui qu’est née ma fascination pour les régimes politiques humains ! L’auteur, tout en jouant avec les mots, dévoile sa fine analyse d’une dictature en la perfectionnant jusqu’à en rendre certains traits absurdes.
Absurde, et en même temps, pas si absurde que cela lorsqu’on s’intéresse de près aux nombreux régimes autoritaires qui de nos jours nous entourent. Car ce type de régime est bien malheureusement celui le plus répandu parmi les humains, peut-être parce qu’il se dote d’une certaine facilité que le modèle démocratique ne possède pas : à la fois efficace pour les dirigeants et simple pour les sujets. 1984 est donc bien encore (trop) d’actualité !
La guerre c’est la paix
La liberté c’est l’esclavage
L’ignorance c’est la force
Tout est dit dans le slogan du Parti. 1984 c’est le régime autoritaire dans sa perfide perfection. Ce qui transparaît derrière ces trois affirmations, c’est le formatage par le parti des pions qui permettent le fonctionnement du régime repose. Au fil des pages du roman, on découvre à quel point le régime politique peut être conçu pour réaliser un « lavage de cerveau » collectif. Cette ignominie n’a pour objectif que la conservation du pouvoir pour lui-même.
La manipulation des esprits par la propagande : la fiction devient réalité, la réalité devient identité
À cette fin, un des piliers du régime autoritaire, est l’utilisation de la propagande, le « culte des Fakenews » comme on pourrait aussi dire aujourd’hui. On a bien observé dans ma dernière publication comment la Chine a vendu son modèle de gouvernance à la sortie de la crise du Covid19 pour redorer son blason, tant auprès de ses partenaires commerciaux étrangers que de sa propre population : fabrication d’information, omissions, rumeurs… toutes les techniques sont permises afin d’assurer la stabilité du régime, la puissance du parti et la légitimité de son leader charismatique. Big Penguin lui aussi a bien compris que le langage pouvait se rendre très efficace pour l’élever comme le seul choix possible pour sauver la planète…
George Orwell, a clairement saisi l’importance de l’image du leadership autoritaire et du message que ce dernier souhaitait transmettre. Il l’a mis à l’honneur dans son ouvrage, en détaillant le travail de Winston, travaillant au Ministère de la Vérité qui consiste à « corriger les erreurs » et créer des nouveaux faits.
« Celui qui a le contrôle du passé, a le contrôle du futur. Celui qui a le contrôle du présent, a le contrôle du passé. »
Et c’est sans vergogne, que le parti corrige les erreurs de Big Brother lors de ses allocutions, invente des crimes à ses ennemis politiques, efface une victoire ou une déclaration de guerre de l’histoire du pays, et de toutes pièces, reconstitue une identité propre à son peuple de moutons. La crédulité de ses sujets fait de la fiction et du délire du parti, la réalité pour le peuple. Quelque chose que Big Penguin ne saurait oublier pour assurer que son projet du Grand Paris voit le jour !
Ainsi, l’histoire du camarade Ogilvy donne l’exemple aux individus et illustre les valeurs du parti en un seul homme. Ce personnage fictif devient réalité grâce à quelques lignes dans les journaux et des photos. Héros de guerre, dévoué au parti, mort à 23 ans, dès son plus jeune âge, il a préféré les armes aux jeux.
Car la guerre est un élément central de la construction du régime. On atteint la paix intérieure du régime lorsque ses membres deviennent solidaires face à un ennemi commun. Trop occupés par cet étranger contre qui nous sommes en guerre, on détourne le regard de l’élite qui nous gouverne. Unis, on se crée une nouvelle identité en opposition aux autres. Ainsi les Pingouins s’unissent contre les humains pour sauver la banquise. Ils possèdent une cause, un but, un ennemi, un message. Pour élargir sa base électorale, Big Penguin l’a dit, il va rédiger un manifeste politique, une idéologie autour de laquelle les pingouins de tous les pays s’uniront !
La surveillance et la répression pour formater les esprits dissidents
Ce camarade Ogilvy n’a pas non plus hésité, encore jeune adolescent, à dénoncer son oncle à la police de la Pensée, lorsqu’il pensait avoir entendu une conversation qui laissait entendre qu’il possédait des tendances à la criminalité. Le membre idéal du régime, aide la société, en vérité le parti, par la délation.
Il faut une raison de dénoncer pour rendre la délation acceptable. Le parti a donc un modèle pour la société à mettre en œuvre. On dénoncera à Big Penguin celui qui jette un papier par terre, car il ne respecte pas l’environnement. Mais au-delà de cette « progression » sociale, la délation sert au régime car elle permet de détecter et neutraliser tout dissident potentiellement dangereux.
Car le régime autoritaire, fait asseoir son pouvoir sur la surveillance et la répression de ses sujets. Comme je l’évoquais dans ma critique du projet d’Eco-délateur de Big Penguin, les techniques pour réduire la liberté d’expression à néant sont nombreuses : avec les technologies du 21ème siècle, la Chine perfectionne le système dénoncé dans 1984. Par internet, nous sommes tous surveillés.
Winston se sait observé en permanence. Pour écrire, il doit être en équilibre sur l’étagère dans un coin de son appartement. Au bureau, il craint qu’un infime tressaillement dans les traits de son visage ne trahisse ses pensées. Car le crime de la pensée existe. Et une police de la pensée est chargée de son contrôle. En effet, le simple fait de réfléchir constitue un danger pour le régime. Et cette police est insidieuse. Elle va jusqu’à semer des rumeurs dans les masses pour détecter ceux qui risquent de causer une dissidence.
Malgré tout, situé, au centre de cette entreprise de désinformation, Winston s’interroge sur la légitimité du régime, et pourtant il sait pertinemment que le fait même de « s’interroger » constitue un crime de la pensée.
Big Brother, aujourd’hui Big Penguin, « is watching YOU », potentiellement à chaque instant…
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Cet épisode a été écrit par
Professeur Poulpi
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